Villedieu-les-Poêles est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie, peuplée de 4000 habitants appelés les Sourdins ou les Théopolitains. Le terme "sourdin" est lié à l'ancienne activité de dinanderie et de poêlerie dont le martelage répétitif du cuivre finissait par les rendre sourds. La commune de Villedieu-les-Poêles est traversée par la Sienne. La ville est desservie par la voie de chemin de fer de Paris à Granville et l'autoroute des Estuaires.
Terroir appartenant au XIIe siècle à l'abbaye aux Dames de Caen, Villedieu était alors une partie de la paroisse de Saultchevreuil appelé Siennestre. Villedieu fut donné par Henri Ier Beauclerc aux chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ordre militaire et religieux connu aujourd'hui sous le nom d'Ordre de Malte. C'est depuis cette époque que Villedieu-les-Poêles a forgé son image de "Cité du Cuivre". A cette époque on récupérait des pièces anciennes que l’on refondait. De ces galets de métal fondus naissaient chaudrons, bassines, cuves, pichets, vases, beaucoup de pièces utilitaires. C’est seulement au 19e puis au 20e siècle, avec l’arrivée de l’électricité, que la dinanderie a connu un réel essor. Au plus fort de son développement, on comptait plusieurs centaines d'employés dans l’industrie du cuivre.
Villedieu-les-Poêles est citée par Rabelais dans son livre Gargantua comme une des trois villes d'où provient le cuivre utilisé pour les couverts du géant.
Le cuivre est un élément chimique de symbole Cu et de numéro atomique 29. Le cuivre pur est plutôt mou, malléable, et présente sur ses surfaces fraîches une teinte rosée à pêche. C'est un métal ductile possédant une conductivité électrique et thermique particulièrement élevées qui lui confèrent des usages variés. Il intervient également comme matériau de construction et entre dans la composition de nombreux alliages.
Le cuivre et ses alliages sont utilisés par l'Homme depuis des milliers d'années, les plus anciennes traces de fusion du cuivre dans des fours à vent ayant été découvertes dans le plateau iranien sur le site archéologique de Sialk III daté de la première moitié du Ve millénaire av. J.-C. — il y a donc près de sept mille ans. Dans la Rome antique, le cuivre était extrait principalement de mines situées dans l'île de Chypre, d'où le nom latin cuprum pour désigner ce métal, issu du grec ancien Κύπρος désignant l'île elle-même.
Les composés du cuivre se présentent sous plusieurs états d'oxydation, par lesquels ils confèrent une couleur bleue ou verte aux minéraux qu'ils constituent, comme par exemple la turquoise, ce qui les a fait utiliser de longue date comme pigments. Le cuivre est ainsi largement utilisé dans les arts décoratifs, à la fois sous forme métallique et sous forme de sels. Les ions cuivriques Cu2+ sont solubles dans l'eau, où ils ont, à basse concentration, un effet bactériostatique et fongicide, ce qui peut faire utiliser le cuivre métallique dans les unités de construction des hôpitaux, en plus des dispositifs antibactériens et antimicrobiens par ailleurs intégrés dans ces bâtiments. À faible concentration comme celle que l'on obtient sur les aliments cuisinés avec des ustensiles culinaires en cuivre, l'ion Cu2+ se révèle un nutriment essentiel au développement des organismes, y compris chez l'homme, où on le trouve très largement distribué dans les différents tissus, surtout dans le foie, les muscles et les os. Son rôle biologique provient de sa présence comme coenzyme et dans divers pigments.
Le bronze est le nom générique des alliages de cuivre et d'étain. C'est l'un des métaux utilisé en monture pour les ustensiles de cuisine en cuivre qui donne aux objets un aspect particulièrement raffiné.